Examen de la conformité des critères prévus par l’art. 82 al. 5 RSPC en matière de visites intimes avec le droit conventionnel, constitutionnel et fédéral. Sous l’angle de l’art. 8 CEDH, de l’art. 13 Cst. et de l’art. 84 CP, les visites « conjugales » ou intimes sont avant tout réservées aux proches du détenu. La CourEDH n’a pas explicitement défini qui pouvait prétendre à des « visites conjugales ». Dans le canton de Vaud, la relation de couple donnant droit à des visites intimes doit être antérieure à l’incarcération ou avoir duré au moins six mois au moment du dépôt de la demande, afin de s’assurer que la relation sentimentale est non seulement durable, mais a suffisamment de constance. D’après le Tribunal fédéral, ces exigences du droit cantonal vaudois sont conformes au droit supérieur, respectivement à la notion de « proche » telle que les dispositions conventionnelles, constitutionnelles et fédérales la définissent.
Sabrina Burgat, Michael Saul