Comme le mobbing est difficilement prouvable, il peut être admis sur la base d’un faisceau d’indices convergents (consid. 2.2.). Dans ce cadre-là, il n’est pas admissible d’écarter d’emblée les témoignages d’autres employés qui ont aussi été victimes de comportements hostiles et qui éprouvent du ressentiment à l’égard du mobbeur (consid. 2.2.2). Les témoignages indirects ne sont pas exclus pour établir des actes constitutifs de mobbing. Les déclarations de témoins indirects tels qu’un médecin de famille ou un expert peuvent même être suffisantes pour prouver l’existence d’un harcèlement sexuel (consid. 2.2.4). L’expert judiciaire (ici un médecin psychiatre) ne peut faire davantage que constater l’existence ou l’inexistence de symptômes compatibles avec ceux que présentent habituellement les victimes de tels actes. En conséquence, ignorer les conclusions d’experts qui ont répondu clairement et de façon circonstanciée aux questions posées reviendrait à remettre en cause la nécessité d’une expertise judiciaire (consid. 2.2.4).