Seules des contre-indications durables peuvent justifier le refus d’une inscription sur une liste d’attente d’attribution d’organes. Une contre-indication provisoire, comme une affection bénigne, ne constitue pas un critère valable pour refuser l’inscription d’un patient sur la liste d’attente. Il appartient aux médecins traitants du centre de transplantation d’évaluer la situation et de déterminer, conformément à l’état de santé du patient, si une transplantation permettra de supprimer le problème pour une durée raisonnable. Si tel n’est pas le cas et que l’état de santé du patient fait qu’il ne survivra probablement que très peu de temps après la transplantation, le médecin doit renoncer à l’inscrire sur la liste d’attente. Des critères autres que médicaux ne doivent pas entrer en ligne de compte dans la décision d’inscrire un patient sur liste d’attente et c’est le médecin traitant, qui est responsable en premier lieu quant à savoir si une transplantation est indiquée chez un patient et, si tel est le cas, il devra l’inscrire auprès d’un centre de transplantation.
Jérôme Saint-Phor, Natalia Cossentino, Sandra Hotz
le caractère durable et non discriminatoire des contre-indications pour un refus opposé à un jeune patient dans l’attente d’une transplantation des poumons n’est pas établi dans le cas d’espèce. L’hôpital universitaire de Zurich doit revoir son refus opposé à ce patient.
Astrid Pilottin, Olivier Guillod