Procédure administrative

Art. 93 LTF al. 1 let. a, Art. 4 LAAF al. 2

Dans cet arrêt, le TF examine, entre autres, la recevabilité d’un recours en matière de droit public formé par l’AFC contre une décision du TAF de suspendre la procédure. Selon la Haute Cour, il s’agit d’une décision incidente qui ne peut faire l’objet d’un recours que si elle est susceptible de causer un préjudice irréparable. Plus précisément, il doit s’agir d’un préjudice juridique, qui ne peut être réparé ultérieurement par une décision favorable au recourant (consid. 1.1.1). Or, et en principe, la prolongation de la durée de la procédure n’est pas considérée comme un préjudice irréparable. Toutefois, si la durée de la procédure porte atteinte au principe de célérité, une entrée en matière est justifiée (art. 29 al. 1 Cst. ; 6 par. 1 CEDH) (consid. 1.1.2). Tel est le cas en matière d’assistance administrative, étant donné que le principe de célérité est spécialement consacré dans la version alémanique de l’art. 4 al. 2 LAAF. L’AFC est en effet tenue de garantir le respect du principe de célérité, raison pour laquelle la décision du TAF est susceptible de recours au sens de l’art. 93 al. 1 let. a LTF (consid. 1.1.3).